Voici quelques pièces réalisées avec cet émail « Peau d’abricot » :
Pour réaliser cet émail « Peau d’abricot », mon point de départ était mon émail blanc auquel j’ai ajouté du rutile en différentes proportions:
Les échantillons 2 et 4 (point rouge) retiennent mon intérêt, je conserve donc ces concentrations en rutile.
L’oxyde d’étain (faisant partie de mon émail blanc) est une matière première assez onéreuse. D’après la littérature, il est possible d’utiliser du silicate de zirconium en guise de suppléant. Je remplace donc l’oxyde d’étain par le silicate de zirconium. J’utilise les 2 concentrations de rutile sélectionnées ci-dessus et fais varier le silicate de zirconium en deux concentrations différentes:
En haut, on retrouve la faible concentration de rutile et en bas la concentration un peu plus importante. Les essais du haut me semblent un peu fades. Par conséquent, j’abandonne les essais avec la concentration de rutile la moins élevée et me concentre sur l’échantillon (avec le point rouge), celui avec le moins de silicate de zirconium.
Je décide de procéder à un test sur une plus grande pièce pour observer le résultat :
Aux endroits où l’épaisseur d’émail est plus importante, nous retrouvons l’aspect moucheté légèrement orangé.
Essais infructueux
Parallèlement, nous observons le développement de la teinte orangée avec l’augmentation de la concentration de rutile. Par conséquent, je décide de l’augmenter encore un peu plus :
La concentration en rutile à gauche fournit l’aspect recherché. Les 2 autres donnent un aspect plus homogène et plus mate qui m’intéressent moins.
J’ajoute du fer dans cette recette pour contrôler si la couleur orange apparait de façon plus prononcée :
Voilà un test intéressant! Je l’ajoute et le commente car nous voyons que, dans ce cas, nous nous éloignons de la teinte orangée souhaitée. Au début on se dit, bon bah on a fait fausse route et perdu du temps. C’est en partie vrai… et bon nombre d’essais finissent comme ça.
Afin de rester dans la démarche d’obtenir davantage de teinte orangée, j’ajoute un peu de cendre d’os :
puis un peu d’oxyde de zinc :
un peu d’oxyde de titane :
Finalement, je décide de revenir à l’échantillon initial lors du test de zirconium. Cet aspect-là me plaisait le plus.
Je décide donc de réaliser un test d’épaisseur en partant de cette recette (lien pour construire un petit outil pour mesurer l’épaisseur de l’émail) :
Voilà ! Après de multiples essais, cet émail est validé !