Voici quelques pièces réalisés avec et émail:
Pour cet émail que je nomme bleu d’huile, je suis parti de mon émail rouge d’huile. J’y ai ajouté de l’oxyde de cobalt en différentes proportions:
Très peu visible, mais une couleur verte et bleutée apparaît sur les 2ème et 3ème échantillons.
Je décide de poursuivre des recherches avec les concentrations en cobalt des 3 premiers échantillons et en faisant varier cette fois l’oxyde de fer, en haut cobalt à 0,1%, au milieu 0,5% et en bas à 1%, et de gauche à droite de 5 à 9 % d’oxyde de fer.
Gros plan des trois échantillons en bas à gauche:
Sur les échantillons à 1% de cobalt, la teinte vert/bleu apparaît plus clairement mais le tout reste assez sombre. Je pensais, qu’en diminuant la concentration d’oxyde de fer, voire cet aspect goutte d’huile disparaître mais ce n’est pas le cas!
J’entame 2 tests en parallèle: une méthode en croix à partir de l’échantillon à 5% d’oxyde de fer:
… et je continue à descendre la concentration d’oxyde de fer:
La méthode en croix ne nous apporte pas grand chose, on s’aperçoit que les essais restent très foncés. Par contre, la baisse de la concentration en oxyde de fer fait apparaître encore un peu plus ce bleu!
Je décide alors de tester les 2 échantillons de gauche sur de plus grande pièces pour voir le résultat:
Je procède à un autre test en baissant (encore )l’ox de fer (échantillon):
Ici, ce n’est plus ce que je recherhce, à savoir le phénomène goutte d’huile.
Je reprend mes formules au dessus et fait un test en jouant sur l’épaiseur (voir ici pour l’explication de la construction de l’outil):
Au milieu je trouve la bonne épaisseur pour faire apparaître les tâches dû à la présence d’oxyde de fer rouge ( voir l’article sur le rouge d’huile ). Après test de cet émail avec cet épaisseur j’obtiens:
Je précise que cet émail est d’autant plus énigmatique car il est très difficile de prendre en photo. En effet, à la lumière du jour il apparaît toujours beaucoup plus bleu que sur les photos, j’ai beau essayer plein de réglage, de point de prise de vue, d’appareil… il est très compliqué de retrouver la couleur de cette émail sur les photos..
Si l’on revient sur le test d’épaisseur, je trouve aussi l’émail très interessant quand il est posé épais! Malheureusement il n’est pas nappé. Je pourrais certainement augmenter mon palier de fin de cuisson mais ça impacterait aussi mes autres émaux. C’est pourquoi je préfère garder une courbe de cuisson identique et travailler sur la composition de l’émail. Je poursuis donc mes recherches et fait varier chacun des constituants séparément pour voir ce qui peut rendre l’émail un peu moins visqueux afin d’avoir un nappage.
Ce test est très intéressant, on voit suivant la matière première que l’on fait varier l’impact de celle-ci. Ici en haut, on retrouve notre échantillon témoin. Sur la deuxième ligne à droite c’est l’échantillon avec un peu plus Nephline Syenite. Sur la troisième ligne à gauche, il s’agit de l’échantillon avec un peu moins de kaolin. Ce sont les 2 échantillons qui apparaissent aussi bien que l’échantillon témoin.
Je décide de tester ces 2 là sur des pièces plus grande pour voir si ça vaut le coup d’aller plus loin ou si je reste sur mon échantillon témoin.
l’essai avec plus de Nephline Syenite:
On remarque que cet essai donne des résultats très similaires à ce que j’avais obtenu initialement.
L’essai avec moins de kaolin:
En ajoutant du kaolin, on aperçoit que le phénomène goutte d’huile apparait beaucoup mieux. C’est donc cette solution que je vais choisir!