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Vert lichen

vert lichen

Voici quelques exemples de réalisations avec cet émail vert lichen:

Pour obtenir cet émail vert lichen tressaillé, mon point de départ était mes premières recherches avec la cendre de chêne, grâce à laquelle j’ai obtenu un émail tressaillé transparent. Je décide de conserver cette même base et d’y ajouter des oxydes métalliques de cuivre en différentes proportions:

% oxyde cuivre

Nous retrouvons le tressaillage obtenu et nous obtenons de surcroît une couleur verte. Nous pouvons remarquer cependant un émail très coulant. Pour rendre l’émail moins coulant, j’augmente le taux de cendre (en haut), puis j’augmente le taux de nepheline Syenite (syénite néphélinique ?) (en bas). Le résultat est déroutant:

différentes matières premières

Il semble n’y avoir aucune différence entre ces essais… J’abandonne donc le changement de constitution de l’émail. En partant de ma recette du milieu, j’essaye d’appliquer cet émail sur une pièce plus importante:

grosse pièce

Le côté positif est que je retrouve la couleur et le tressaillage. Le côté négatif: l’émail est très coulant et a l’air très impacté par l’épaisseur puisque nous pouvons observer en haut de la pièce des zones non émaillées. L’émaillage de cette pièce a été réalisé au pinceau, d’où les différences importantes sur la pièce.

Il me parait primordial de tester l’épaisseur de cet émail (lien pour construire un petit outil pour mesurer l’épaisseur de l’émail) :

épaisseur vert lichen

Nous pouvons observer, comme pour mon émail transparent tressaillé, un émail coulant quand il est posé épais. L’échantillon idéal se situe entre l’échantillon 2 et 3.

Comme pour la version transparente de cet émail, nous pouvons davantage mettre en évidence les craquelures dues au tressaillage. Pour cela, nous procédons à l’ajout d’encre de chine qui va s’infiltrer dans les craquelures.

Ici un échantillon en gros plan:

exemple vert lichen

et son verso avec de l’encre de chine:

encre de chine vert lichen

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Bleu Majorelle

bleu majorelle

Voici quelques pièces avec cet émail:

Pour réaliser cet émail « bleu Majorelle » (bleu que l’on trouve partout lorsqu’on visite le fameux jardin de Majorelle à Marrakech), mon point de départ était mon émail blanc auquel j’ai ajouté du cobalt dans différentes proportions:

blanc avec cobalt

L’échantillon 4 (point rouge) retient mon intérêt, je conserve cette concentration en cobalt et je fais varier l’oxyde d’étain utilisé, en principe, pour matifier l’émail:

bleu majorelle etain

On observe très bien l’impact de l’étain sur cet émail. Ce dernier se matifie clairement lors de l’ajout d’étain et devient par la même occasion plus visqueux (moins coulant).

L’oxyde d’étain est une matière première assez onéreuse. D’après la littérature, il est possible d’utiliser du silicate de zirconium en guise de suppléant. Je remplace donc l’oxyde d’étain par le silicate de zirconium et je le fais varier dans différentes proportions, ceci dans le but de pouvoir comparer le pouvoir matifiant de chacun des oxydes:

bleu majorelle Zr

Effectivement, après comparaison des résultats, le silicate de zirconium apporte un effet similaire à l’oxyde d’étain. Je choisis donc cette option. Je sélectionne l’avant-dernier échantillon (point rouge) et le teste sur des pièces un peu plus volumineuses:

grosse pièce

Le résultat me satisfait! Cet émail rejoint ma collection!

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Tressaillage transparent

Voici quelques pièces réalisées avec et émail:

Afin d’obtenir cet émail transparent avec tressaillage, j’ai débuté une recherche autour de la cendre de chêne, en mélangeant, en proportions égales, de la cendre de chêne et de la Nepheline Syenite, tout en ajoutant de la silice dans différentes proportions:

ajout silice

L’échantillon en bas à gauche contient le moins de silice. Je décide de continuer à abaisser ce taux puis, lorsqu’il est nul (échantillon en haut à droite), je procède à un ajout d’alumine par l’intermédiaire de kaolin pour observer la réaction:

ajout alumine

Je sélectionne l’échantillon (en haut à gauche) où l’on peut voir un beau tressaillement (craquelure de l’émail dû à une différence de dilatation entre l’émail et le tesson).

échantillon tréssaillage

Cet émail parait satisfaisant, je décide d’essayer cet émail sur une pièce plus importante:

grosse pièce tréssaillage

J’obtiens alors un joli tressaillage. Je vais poursuivre mes recherches en ajoutant des oxydes métalliques à cet émail que vous pourrez suivre dans d’autres articles. Je vais également faire un test d’épaisseur (voir ici pour l’explication de la construction de l’outil): avec cet émail transparent:

épaisseur

On voit que l’émail est très coulant si posé épais. Le deuxième échantillon correspond à l’épaisseur que l’on essaiera de reproduire. Ceci afin d’obtenir un joli tressaillage sans pour autant trop de coulures.

Et une dernière petite astuce pour faire ressortir le tressaillement sur la pièce: on ajoute au pinceau de l’encre de chine sur la pièce. L’encre va s’infiltrer dans les fissures. Une fois l’encre sèche, il suffit de nettoyer l’encre en surface de l’émail. Et l’on obtient un super effet. J’ai éffectué l’opération sur le verso de l’échantillon 2 présent au dessus:

gros plan encre de chine tréssaillage

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Peau de crocodile

Voici quelques exemples de réalisations avec cet émail:

Pour cet émail que je nomme « peau de crocodile », mon point de départ était mon émail rouge d’huile, auquel j’ai ajouté de l’oxyde de cobalt en différentes proportions. Voici le résultat:

différentes concentration de cobalt

C’est très peu visible, mais une couleur verte et bleutée apparaît sur les 2ème et 3ème échantillons.

Je décide de poursuivre les recherches avec les concentrations en cobalt des 3 premiers échantillons et en faisant varier cette fois l’oxyde de fer, en haut cobalt à 0,1%, au milieu 0,5% et en bas à 1%, et de gauche à droite de 5 à 9 % d’oxyde de fer.

différente cncentration de fer

La ligne du milieu fait apparaître une goutte d’huile avec une teinte orange/marron sur fond vert. Je trouve l’effet intéressant.

Je sélectionne l’échantillon le plus à gauche sur la ligne du milieu et décide de le tester sur une petite pièce:

Vu le résultat obtenu très décevant selon moi, je m’apprête à jeter l’éponge avec cet émail. Au lieu de jeter l’excédent d’émail, je décide de l’appliquer sur une pièce pour le finir. Malheureusement, ou plutôt heureusement, il m’en restait un peu plus que je n’imaginais. J’ai dû l’appliquer en couche assez épaisse pour le finir.

Et voici le résultat !

gros plan crocodile

Je me dis que, finalement, il vaut quand même le coup!

Je décide donc de le tester avec différentes épaisseurs:

épaisseur crocodile

On s’aperçoit encore une fois l’importance de l’épaisseur de l’émail (lien pour construire un petit outil pour mesurer l’épaisseur de l’émail) avec cet émail « peau de crocodile »!

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Nuit étoilée

nuit étoilée

Voici quelques pièces réalisées avec cet émail:

J’ai nommé cet émail nuit étoilée. Je souhaitais obtenir un émail « kaki » en utilisant comme point de départ le diagramme 48 de Daniel de Montmollin, avec un taux d’oxyde de fer de 25%. Je fais une petite série à l’aide d’un triangle:

Le point A0 (gros plan) que je sélectionne pour poursuivre mes recherches:

J’ajoute de la cendre d’os à différentes concentrations:

dif concentration

… et j’obtiens, pour la concentration la plus élevée, sur une zone particulière de l’essai, un rouge pailleté assez intense qui m’intrigue!

gros plan

Je choisis alors de réfléchir plus avant et j’effectue une recherche avec la méthode de la croix:

paillette rouge

Je retrouve mes paillettes rouge intense et quelques détails qui me font penser à une cristallisation! Il s’avère que le résultat est assez différent du résultat précédent. Cela ne devrait pas être le cas. Ce n’est qu’en revenant sur mes essais plusieurs mois plus tard que je découvre mon erreur. La concentration en oxydes de fer est 2,5 fois moins importante entre l’échantillon en gros plan et celui au milieu la photo ci-dessus.

Je décide de tester l’échantillon du haut sur une pièce plus importante:

kusamono

Cet émail est très intéressant; je décide d’en faire en plus grosse quantité. Une fois préparé, je le teste sur une pièce plus volumineuse:

nuit étoilée

Le résultat est tout aussi intéressant bien que différent, sans doute dû à l’épaisseur de l’émail. Ce test m’a fait pensé à une nuit étoilée, d’où le nom de l’émail.

L’importance de l’épaisseur:

A l’aide d’un outil pour mesurer l’épaisseur de l’émail, je fais quelques échantillons pour observer l’impact de l’épaisseur sur l’émail:

épaisseur

On observe bien l’importance de l’épaisseur de l’émail. A gauche, on obtient un marron sans grand intérêt. En position 2, l’épaisseur est idéale pour voir apparaître les nucléations et, dès le 3ème échantillon, l’émail coule. Il faudra être attentionné lors de la pose de cet émail. J’ai d’ailleurs perdu un gros pot à bonsaï en l’utilisant trop tôt (avant la réalisation de ce test d’épaisseur), échec dû à de grosses coulures.

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Aubergine métallique

Aubergine métallique

Quelques pièces avec cet émail:

Pour réaliser cet émail aubergine métallique, en même temps que ma recherche de goutte d’huile, je réalise un triangle avec une concentration en fer plus importante que celle de mon émail goutte d’huile dans la diagramme 48. Je fais une petite série à l’aide d’un triangle:

recherche goutte d'huile avec plus forte concentration en fer

Je retiens l’échantillon B0 (2ème en partant du bas à gauche):

échantillon choisi

Puis j’effectue une recherche avec la méthode de la croix, en faisant varier SiO2 et Al2O3:

croix aubergine métallique

J’obtiens alors, au centre de la croix, un noir violet métallique qui se rapproche de la couleur de l’aubergine:

gros plan aubergine métallique

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Jus d’oxyde de manganèse sur grès sépia

grès sépia

Voici quelques exemples de réalisation:

Pour obtenir cette texture, j’utilise un mélange de grès qui tire sur le brun, que j’ai nommé grès sépia, et du jus d’oxyde de manganèse. Pour toute information sur l’obtention de cette couleur de grès, vous pouvez accéder à l’article ici.

Ensuite, j’applique la même méthode décrite dans « Jus d’oxyde de manganèse sur grès roux ».

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Vert de Jade

vert de jade

Voici quelques exemples de pièces réalisées avec cet émail:

Pour cet émail que j’ai nommé vert de jade, je suis parti de mon émail Tenmoku. J’ai ôté l’oxyde de fer et ai testé l’émail en ajoutant différents oxydes à différentes concentrations. Ici, vous pouvez observer l’essai à 3 concentrations différentes d’oxyde de cuivre.

ox cuivre

J’ai sélectionné le moins concentré: 0,5% d’oxyde de cuivre (celui de gauche).

L’émail étant loin d’être au point, je décide de faire un essai en losange (double triangle) pour poursuivre mes recherches.

losange

Le point -D1 me parait le plus intéressant, je continue et je procède à un essai avec la méthode de la croix (en faisant une croix un peu plus grande):

grande croix

Je sélectionne l’essai du bas (gros plan ci-dessous):

gros plan

J’utilise une plus grande quantité d’émail pour le tester sur une pièce plus importante:

pièce

Le résultat ne me satisfait pas pleinement, la couleur ne ressort pas assez. Je décide de refaire le même essai en doublant ma quantité d’oxyde de cuivre:

vert de jade pas assez épais

Le résultat n’est toujours pas à la hauteur… En effet, même si l’émail est intéressant, le vert du cuivre peine à apparaître.

Je réitère le même essai avec le même émail mais en appliquant une couche d’émail plus importante:

vert de jade posé épais

Enfin la couleur apparaît!

Je décide alors d’effectuer une recherche autour de l’épaisseur de l’émail en utilisant un outil très pratique pour mesurer celle-ci. Vous avez un petit descriptif de la fabrication de l’outil ici.

Voici le résultat de la recherche autour de l’épaisseur:

épaisseur vert de jade

On s’aperçoit que l’apparition du vert de jade est vraiment impacté par l’épaisseur de l’émail!

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Rouille

rouille

Voici quelques exemples de pièces réalisées avec cet émail:

Afin de développer cet émail que j’ai nommé rouille, mon émail rouge d’huile a été mon point de départ. Tout d’abord, l’ajout de cendre d’os dans différentes proportions donne les résultats suivants:

cendre os

A la suite du premier essai, je décide de faire varier la cendre d’os (échantillons sur la ligne du haut), puis je fais varier l’oxyde de fer (échantillons sur la ligne du bas):

variation cendre os et fer

L’essai en bas à gauche (avec le point rouge) est celui comportant le moins d’oxyde de fer. Il me rappelle non seulement la couleur mais également la texture de la rouille. Vous observez ci-dessous un agrandissement de cet échantillon:

rouille gros plan

Afin de valider cet émail, je procède a un test sur une pièce un peu plus conséquente. J’utilise souvent les pots à kusamono pour cela car ils permettent rapidement d’observer le résultat que cela donnerait à plus grande échelle sans prendre trop de risque sur des pièces plus volumineuses. Voici le résultat de cet essai:

pot kusamono rouille

Au vu de ce premier résultat, je considère cet émail comme valide. Je l’ajoute donc à ma « collection » d’émaux. J’ai hâte de tourner des pièces plus importantes, il me parait très prometteur!

Après la fabrication de l’émail en grande quantité, voici la pièce que je réalise:

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Rouge antique

Voici quelques pièces avec cet émail:

Pour trouver cet émail rouge antique, je suis parti de mon émail rouge d’huile.

J’y ai ajouté différents oxydes à différentes concentrations et le mélange avec la cendre d’os dans différentes proportions a abouti à ceci:

ajout cendre d'os

L’échantillon avec la concentration la plus élevée de cendre d’os (à droite) a retenu mon attention. On peut observer un joli rouge avec des reflets pailletés d’or.

Gros plan:

gros plan touge antique

J’essaye cet émail sur une grande pièce:

grande pièce avec rouge antique

C’est une réussite! (en tout cas pour moi !) Je décide de le nommer rouge antique! Ce nom lui va bien.

A la suite de cela, je teste l’émail sur d’autres pièces et, malheureusement, c’est un échec:

four avec les ratés

En observant ces pièces, je constate que le résultat escompté se situe aux endroits où l’émail est plus épais! Je décide de procèder à de nouveaux essais: tester mon émail avec différentes épaisseurs. Cet échec m’a incité à faire de même avec tous mes émaux afin d’aboutir à une meilleure maîtrise lors de son application, et à construire (ou faire construire, merci Papa! 😉 ) un petit outil fort pratique (Voir ici la fabrication de l’outil).

On observe de suite qu’avec une faible épaisseur, le résultat n’est pas à l’attendu. L’échantillon du mileu nous apporte la solution quant à l’épaisseur à poser sur le tesson.

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